Les causes les plus fréquentes de la perte de cheveux

Calvitie et alopécie androgénétique

L'alopécie androgénétique, souvent appelée calvitie, est la cause la plus courante de perte de cheveux chez les hommes et les femmes. Elle touche plus de 70% des hommes et 57% des femmes de plus de 80 ans. Cependant, cette condition peut débuter bien plus tôt, parfois dès la trentaine.

Chez les hommes, cette forme de calvitie se manifeste généralement par un recul des cheveux au niveau des tempes ou une raréfaction au sommet de la tête. Imaginez un "M" qui se dessine progressivement sur le front. Avec le temps, cela peut évoluer vers une calvitie totale sur le dessus du crâne, tout en conservant les cheveux sur les côtés et à l'arrière.

Pour les femmes, c'est un peu différent. La perte de cheveux commence souvent au sommet de la tête et se caractérise par une raréfaction diffuse. Les cheveux deviennent plus fins, mais la lisière frontale reste généralement intacte. Il n'y a pas de "M" chez les femmes, mais plutôt une diminution globale de la densité capillaire.

Alors, pourquoi cela arrive-t-il ? La réponse se trouve dans nos gènes et nos hormones. La dihydrotestostérone (DHT), un dérivé de la testostérone, joue un rôle clé. Chez les personnes prédisposées, la DHT se lie aux follicules pileux, les rendant plus petits et plus faibles. Résultat : les cheveux deviennent plus fins, plus courts, et finissent par ne plus repousser.

Les traitements existent, mais ils nécessitent souvent de la patience et de la persévérance. Le Minoxidil, par exemple, peut aider à ralentir la chute des cheveux et à stimuler leur croissance. Cependant, les résultats ne sont visibles que chez environ 30 à 40% des utilisateurs et peuvent prendre plusieurs mois à apparaître. Le Finastéride, quant à lui, bloque l'action de la DHT sur les follicules pileux. Efficace pour de nombreux hommes, il peut cependant entraîner des effets secondaires comme une diminution de la libido.

Pour ceux qui cherchent des solutions plus permanentes, la greffe capillaire est une option. Cette technique consiste à prélever des follicules pileux d'une zone dense pour les implanter dans une zone dégarnie. Les résultats peuvent être impressionnants, offrant une solution durable, mais il est important de considérer le coût et le temps de récupération.

Cependant, la calvitie n'est pas la seule cause de perte de cheveux. Un autre facteur souvent négligé mais tout aussi crucial est le déséquilibre hormonal.

Perte de cheveux due à un déséquilibre hormonal

Nos cheveux dépendent étroitement de nos hormones. Un déséquilibre hormonal peut être une cause majeure de perte de cheveux, et ce, pour les hommes comme pour les femmes. Voyons comment cela fonctionne en détail.

Chez les femmes, un excès d'hormones masculines, appelées androgènes, peut provoquer une alopécie. Ce type de perte de cheveux est souvent accompagné d'autres symptômes comme une pilosité excessive sur le visage ou le corps, une voix plus grave, ou encore des cycles menstruels irréguliers. Ce phénomène est souvent observé dans des conditions comme le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), où le corps produit plus d'androgènes que la normale.

Les hommes ne sont pas en reste. Un dérèglement hormonal, notamment une forte augmentation de la testostérone, peut fragiliser les follicules pileux. La testostérone se transforme en dihydrotestostérone (DHT), une hormone qui se lie aux follicules pileux et les rend plus petits et plus faibles. Résultat : les cheveux deviennent plus fins et finissent par tomber.

Mais ce n'est pas tout. Les changements hormonaux liés à la grossesse, à l'accouchement, à la ménopause ou même à l'arrêt de la pilule contraceptive peuvent également déclencher une perte de cheveux. Par exemple, après l'accouchement, les niveaux d'œstrogènes chutent brusquement, ce qui peut entraîner une perte de cheveux temporaire mais parfois impressionnante.

Alors, que faire si vous pensez que vos hormones sont en cause ? La première étape est de consulter un médecin ou un dermatologue. Ils pourront effectuer des tests pour vérifier vos niveaux hormonaux et identifier d'éventuels déséquilibres. Une fois le problème identifié, plusieurs traitements peuvent être envisagés :

1. Médicaments : des médicaments comme les anti-androgènes peuvent aider à réduire les niveaux d'hormones masculines chez les femmes.
2. Thérapies hormonales : pour les femmes en ménopause, une thérapie hormonale substitutive peut être une option.
3. Changements de mode de vie : parfois, des ajustements dans l'alimentation ou la gestion du stress peuvent aider à rééquilibrer les hormones.

Cependant, les hormones ne sont pas les seules coupables. Les médicaments et traitements médicaux peuvent également jouer un rôle significatif dans la perte de cheveux.

Perte de cheveux causée par les médicaments et traitements médicaux

Certains médicaments et traitements médicaux peuvent avoir des effets secondaires inattendus, y compris la perte de cheveux. Ce problème peut être temporaire ou permanent, selon le traitement et la réponse du patient.

Prenons l'exemple des médicaments de chimiothérapie. Ces traitements, essentiels pour combattre le cancer, attaquent non seulement les cellules cancéreuses mais aussi les cellules saines à croissance rapide, comme celles des follicules pileux. Résultat : une perte de cheveux souvent rapide et significative. Heureusement, cette perte est généralement réversible après l'arrêt du traitement.

Les stéroïdes anabolisants, souvent utilisés pour gagner de la masse musculaire, peuvent aussi causer une perte de cheveux. Ils augmentent les niveaux de testostérone, qui se transforme en dihydrotestostérone (DHT), une hormone qui fragilise les follicules pileux. Ce mécanisme est similaire à celui de l'alopécie androgénétique.

Cependant, les médicaments ne sont pas les seuls coupables potentiels de la perte de cheveux. Les habitudes alimentaires et les carences nutritionnelles jouent également un rôle crucial dans la santé capillaire.

Troubles alimentaires et carences nutritionnelles

Les troubles alimentaires et les carences nutritionnelles peuvent sérieusement affecter la santé de vos cheveux. Vous ne le saviez peut-être pas, mais un manque de certains nutriments essentiels peut entraîner une alopécie. Par exemple, les carences en fer et en zinc sont souvent responsables de la chute des cheveux. Le fer est crucial pour la formation du sang, et sans lui, vos follicules pileux ne reçoivent pas l'oxygène nécessaire pour fonctionner correctement. Le zinc, quant à lui, aide à synthétiser la kératine et le collagène, deux composants essentiels pour des cheveux forts et résistants.

Mais ce n'est pas tout. Un excès de vitamine A peut également provoquer une perte de cheveux. Oui, même les vitamines peuvent jouer contre vous si elles ne sont pas équilibrées. D'autres nutriments comme les vitamines B, le cuivre, le silicium et la vitamine D sont également importants. Une carence en vitamine D, par exemple, peut rendre vos cheveux ternes et fragiles.

Alors, comment savoir si vous êtes carencé ? Les symptômes peuvent inclure la fatigue, des crampes musculaires, des troubles de la vision, et bien sûr, la chute de cheveux. Pour éviter ces carences, il est essentiel de maintenir une alimentation variée et équilibrée. Pensez à inclure des protéines, des fruits, des légumes, et des acides gras comme ceux présents dans les poissons gras, les avocats et les amandes. Si nécessaire, des compléments alimentaires peuvent aussi être une solution, mais toujours sous la supervision d'un professionnel de santé.

Impact du stress physique et psychologique sur la perte de cheveux

Le stress, qu'il soit physique ou psychologique, peut jouer un rôle majeur dans la perte de cheveux. Imaginez un événement stressant, comme un choc émotionnel ou une période de fatigue intense. Deux à trois mois plus tard, vous pourriez remarquer une chute de cheveux plus importante que d'habitude. C'est ce qu'on appelle l'effluvium télogène, une perte de cheveux réactionnelle.

Le stress affecte les follicules pileux en perturbant leur cycle de croissance. Normalement, vos cheveux passent par des phases de croissance, de repos et de chute. Le stress peut précipiter les cheveux dans la phase de repos, entraînant une chute soudaine. Les hormones du stress, comme le cortisol, peuvent également ralentir la production de kératine, rendant les cheveux plus fragiles.

Mais ce n'est pas tout. Le stress peut aussi provoquer une inflammation du cuir chevelu, une mauvaise circulation sanguine et un excès de sébum, tous des facteurs qui contribuent à la perte de cheveux. Pour freiner cette chute, il est crucial de traiter le stress à la source. Voici quelques stratégies :

• Gestion du stress : pratiquez la méditation, la respiration contrôlée ou la relaxation visuelle. Ces techniques peuvent aider à calmer votre esprit et à réduire le stress.
• Alimentation équilibrée : assurez-vous de consommer suffisamment de protéines, de vitamines (comme les vitamines B et D), de fer, de zinc et d'oméga-3. Ces nutriments sont essentiels pour la santé de vos cheveux.
• Activité physique : l'exercice régulier peut non seulement réduire le stress mais aussi améliorer la circulation sanguine dans le cuir chevelu.
• Compléments alimentaires : des compléments anti-stress, comme le magnésium, peuvent aider à maintenir l'équilibre nerveux et favoriser la croissance capillaire.

N'oubliez pas, la perte de cheveux due au stress est généralement temporaire. Une fois le facteur de stress éliminé ou géré, vos cheveux ont tendance à se régénérer. Cependant, si la chute persiste, il est toujours bon de consulter un professionnel de santé pour un diagnostic plus approfondi.

Diagnostic et tests pour la perte de cheveux

Pour savoir pourquoi vos cheveux tombent, un diagnostic précis est indispensable.

Le trichogramme est un examen microscopique des racines de cheveux. Il permet de mesurer la proportion de cheveux en phase de croissance et de repos, ce qui peut donner des indices sur la cause de la chute. La trichoscopie, quant à elle, est une méthode non invasive qui utilise un dermatoscope pour examiner le cuir chevelu et les cheveux. Elle mesure plusieurs paramètres, comme la densité capillaire et la présence de cheveux pathologiques.

Traitements pour la perte de cheveux

Pour traiter la perte de cheveux, plusieurs options existent, chacune avec ses avantages et inconvénients. Voici un aperçu des traitements les plus courants.

Le Minoxidil, souvent le premier traitement recommandé, est disponible en solution topique avec deux concentrations : 5% pour les hommes et 2% pour les femmes. Ce produit aide à ralentir la chute des cheveux et à stimuler leur croissance. Cependant, il faut être patient : les résultats peuvent prendre plusieurs mois à apparaître et cessent dès l'arrêt du traitement.

Le Finastéride, prescrit sous le nom de Propecia et ses génériques, est une autre option pour les hommes. Ce médicament bloque l'action de la DHT, une hormone responsable de la miniaturisation des follicules pileux. Bien qu'efficace pour certains, il peut entraîner des effets secondaires sérieux, comme une diminution de la libido. Il est donc crucial de discuter de ses risques avec un médecin.

Pour ceux qui cherchent des solutions plus naturelles pour des chutes minimes, les compléments alimentaires peuvent être utiles. Les vitamines B (surtout B6 et B8) et certains acides aminés comme la cystine et la méthionine sont essentiels pour des cheveux en bonne santé. Ces nutriments peuvent renforcer les cheveux fragiles et favoriser leur croissance.

La greffe capillaire est une option plus permanente. Cette technique consiste à prélever des follicules pileux d'une zone dense (souvent la nuque) pour les implanter dans une zone dégarnie. Les résultats peuvent être impressionnants, mais il est important de considérer le coût et le temps de récupération.